C’est désormais une réalité. Nous entrons officiellement dans une ère technologiquement futuriste, comparable à celle évoquée dans la série Black Mirror. Le 29 janvier 2024, Elon Musk a annoncé l’implantation réussit de la première puce de Neuralink dans le cerveau d’un homme quadriplégique. Le visionnaire milliardaire voit son rêve d’une interface entre le cerveau humain et la machine prendre forme. Focus sur l’évolution et l’innovation de la startup qui n’a pas toujours eu bonne presse.
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Une startup fortement critiquée
Neuralink, la startup fondée par Elon Musk, incarne une vision audacieuse et novatrice dans le domaine de la neurotechnologie. Lancée en 2016, l’entreprise a pour ambition de développer des interfaces cerveau-machine révolutionnaires afin de fusionner l’intelligence humaine avec la puissance de l’informatique. L’objectif ultime d’Elon Musk est de créer une symbiose entre le cerveau humain et les avancées technologiques, ouvrant ainsi la voie à des applications médicales telles que la guérison de troubles neurologiques, la dépression ou encore la cécité. Pour l’ensemble de ses projets, l’entreprise a réussi à lever quelques 323 millions de dollars !
Malgré les ambitions révolutionnaires de Neuralink, la startup fait face à certaines critiques. Les préoccupations éthiques entourant la confidentialité des données cérébrales, les inquiétudes quant à la sécurité face au piratage et les interrogations sur l’accessibilité équitable à cette technologie émergente soulignent les défis complexes auxquels Neuralink doit faire face. L’entreprise est également visée par plusieurs enquêtes des autorités américaines, notamment pour maltraitance animale. Sur au moins 23 singes utilisés pour des expérimentations entre 2017 et 2020, seuls 7 ont survécu.
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Telepathy, la puce de Neuralink
À l’origine, Neuralink envisageait une interface avec de minuscules électrodes implantées dans le cerveau, reliées à un dispositif externe. Cependant, le prototype présenté en 2020 a évolué vers une solution plus intrusive, remplaçant les fils et le boîtier par une puce de la taille d’une pièce de monnaie. Mesurant 23 mm de diamètre et 8 mm d’épaisseur, elle fonctionne avec la technologie Bluetooth pour communiquer avec un ordinateur.
Elon Musk a assuré que l’implantation serait facile et réversible, réalisée en moins d’une heure par un robotchirurgical de pointe développé par Neuralink. L’implant est rechargeable par induction, et la recharge se fait sans fil via des ondes électromagnétiques. Des recherches supplémentaires sont prévues pour renforcer la sécurité de la puce contre les perturbations externes et internes, ainsi que pour assurer l’inviolabilité de sa communication avec un ordinateur ou un smartphone.
Au départ, l’entreprise a uniquement mené des tests sur des animaux qui ont fini par être des réussites. Elon Musk a souhaité rapidement passer aux tests sur les humains. Malgré les doutes de la Food & Drug Administration (FDA), l’agence a finalement autorisé Neuralink à mener des essais sur des cobayes humains en mai 2023. L’entreprise a alors annoncé qu’elle recherchait des tétraplégiques de moins de 40 ans pour participer aux essais. Au 29 janvier 2024, Neuralink a annoncé avoir réussi sa première greffe dans un cerveau humain. La procédure détaillée impliquait l’ablation d’une partie du crâne, suivie de l’implantation de la puce par le robot de 2 mètres de haut, appelé R1. Le patient est en cours de rétablissement, reste à voir le rétablissement.
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Une innovation pas si innovante
On parle souvent de Neuralink en raison de son très médiatique fondateur milliardaire aux lubies parfois démesurées. Toutefois, la startup n’est pas la seule à travailler sur ce projet. D’autres entreprises développent des implants pour contrôler les ordinateurs par la pensée. Par exemple, en février 2023, Synchron avait déjà testé son implant sur sept personnes, principalement des patients paralysés qui peuvent maintenant utiliser l’implant pour rédiger du texte sur un ordinateur.
Aussi, en mai 2023, Onward Medical a réussi à faire remarcher un homme paralysé des jambes grâce à deux implants : l’un dans le cerveau et l’autre dans la moelle épinière. En somme, bien que Neuralink suscite beaucoup d’attention, d’autres entreprises réalisent des avancées innovantes dans le domaine. La startup d’Elon Musk est juste très médiatisée et controversée.
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