Face à l’ampleur croissante du vieillissement démographique et à l’urgence des besoins en assistance à domicile, deux entreprises novatrices se sont associées pour répondre aux besoins des familles et des aînés en Nouvelle-Calédonie.
Leur collaboration correspond au projet gouvernemental « Bien vieillir en Nouvelle-Calédonie » visant à améliorer la qualité de vie des personnes âgées. Ainsi, Assistance Connectée, également connue sous le nom de MAM, spécialisée dans l’aide à domicile connectée, s’allie à Postumo, une startup néozélandaise offrant un accompagnement digital dans les moments difficiles. Un partenariat stratégique et symbolique pour deux acteurs innovants de la région.
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Une alliance qui coule de source
Lors de leur première rencontre, il y a environ un an et demi lors d’un événement French Tech à Nouméa, Franck Ridon et Jean-Marc Brécard ont immédiatement perçu la complémentarité de leurs activités. Jean-Marc a rapidement compris que ses clients d’aujourd’hui, étaient ceux de Franck… de demain. En effet, tandis que MAM s’occupe de l’assistance connectée pour les personnes à domicile, Postumo accompagne les particuliers dans l’inventaire de leurs informations vitales pour que les familles puissent en hériter afin de les aider à préparer toutes les formalités posthumes d’un proche. L’innovation du partenariat réside dans cette combinaison de propositions de valeur et le fait que deux membres de la French Tech du Pacifique, bien que ne faisant pas partie du même réseau direct, ont choisi de s’associer pour répondre à un besoin commun.
« Assistance Connectée permet d’aider les personnes en perte d’autonomie, en situation de handicap ou de dépendance et leur apporte un soutien psychologique en compensant cette perte de moyens. MAM propose différents dispositifs d’aide à domicile connectés : montre connectée avec un bouton S.O.S, géolocalisation, appareil de détection de chute et une assistance 24h/24 et 7j/7. »
Jean-Marc Brécard, fondateur de MAM Assistance Connectée
« Postumo, c’est une plateforme en ligne innovante qui aide les familles endeuillées à accomplir rapidement et sans erreur les formalités administratives après le décès d’un proche. Nous proposons également la possibilité pour les aînés d’anticiper et de créer un dossier sécurisé afin de faciliter la transmission d’informations essentielles. Nos valeurs ? Confiance, Humanité et Simplicité. »
Franck Ridon, cofondateur de Postumo
Leur vision ? Aider les familles et les proches dans des moments désagréables mais cruciaux et inévitables de la vie. En proposant des solutions novatrices et complémentaires, les frères Ridon et Jean-Marc partagent des valeurs communes. Ces valeurs, notamment axées sur le respect de la vie privée et la non-intrusion, se révèlent être des piliers essentiels de leur collaboration. Leur approche se distingue par son caractère non intrusif où, d’un côté, seules les informations volontairement partagées par les individus sont utilisées et, de l’autre, aucun dispositif de surveillance, tel que caméras ou micros, ne sera jamais imposé. Cette valeur de respect de l’intimité constitue un point d’ancrage dans leur partenariat, bien qu’il ne soit pas le seul.
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Un partenariat qui prend en compte les spécificités du territoire
Les habitants de la Nouvelle-Calédonie ont des traditions spécifiques en matière de deuil, propres à la culture locale. Dans leur réflexion sur l’approche du droit coutumier, Franck et Jean-Marc mettent en avant une démarche attentive et adaptable. Ils soulignent la nécessité de concilier le droit commun et le droit coutumier pour répondre aux besoins variés de la population locale et proposent ainsi une valeur significative qui prend en compte les particularités locales et les besoins sociaux diversifiés. Ils reconnaissent néanmoins leurs limites en termes de connaissances pour toucher efficacement certaines populations et mettent en avant l’importance des partenariats pour atteindre ces segments de manière appropriée.
La fracture numérique est une réalité qui ne peut pas être ignorée en Nouvelle-Calédonie. Face à cette problématique et conscients que certains segments de la population rencontrent des obstacles liés à l’utilisation des outils numériques, ils envisagent une collaboration avec des partenaires locaux aguerris pour atteindre ces groupes spécifiques en montrant l’exemple et en accompagnant. En mettant l’accent sur l’adaptabilité de leurs solutions, ils s’engagent à faciliter l’accès à l’information et aux services pour tous, quel que soit leur niveau de familiarité avec la technologie.
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Une solution à l’export ?
En alliant technologie et expertise humaine, leur objectif est de démocratiser l’accès aux services publics en fin de vie. L’idée est d’adapter leur offre aux spécificités locales afin de répondre aux besoins variés des personnes, qu’elles résident en Nouvelle-Calédonie, en France ou à l’étranger. Ainsi, ils envisagent d’exporter leur modèle vers d’autres marchés anglo-saxons comme les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, où le besoin est manifeste.
« Même si l’exportation représente une étape naturelle dans la future évolution de notre partenariat, nous préférons mettre un pied devant l’autre car l’idée est d’arriver à capitaliser sur ce partenariat et, surtout, à concrétiser la proposition de valeur pour les familles. »
Franck Ridon et Jean-Marc Brécard
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