« J’adore le showbiz, je voulais être une star quand j’étais enfant ! ». Lorsqu’on rencontre Léa, studieuse, à son bureau de la Station N, lieu emblématique de la Tech et de l’innovation calédonienne, on a du mal à croire que la jeune femme de 24 ans était il y a peu de temps sur le tapis rouge de Miss Nouvelle-Calédonie… Multiculturelle, voyageuse curieuse, entreprenante et inspirante, Léa Laï Van est encore plein d’autres choses… Portrait d’une femme ambitieuse aussi à l’aise pour papoter « Tech » que défiler sous les paillettes. 

Un vent de fraîcheur souffle sur la Station N © NeoTech

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Rencontre avec « Tech-Léa »

L’Australie lui est peut-être restée chevillée au corps depuis ses trois années d’enfance passée chez les voisins… Alors, en 2016, le bac en poche, elle décide d’y retourner pour suivre une licence en informatique à l’Université du Queensland de Brisbane avant d’enchaîner sur un master en « entrepreneuriat et innovation » qui lui ouvrira les portes du monde de la tech. A peine débarquée chez les Aussies, Léa l’hyperactive s’intègre à la vie du campus et rejoint une sororité, International House College (IH), qui deviendra son quotidien étudiant pendant quatre années. De « Spirit fresher » en première année, elle monte au grade de capitaine de sport de IH avant de devenir la première ambassadrice néo-calédonienne du programme « Brisbane International Student Ambassadors » de la Mairie de Brisbane. « Ozi Graduate », elle confirme :

« Le volontariat est quelque chose qui me plaît car j’aime rester active en dehors de mon travail ou de mes études et c’est une activité très valorisée dans les pays anglo-saxons ».

La tête sur les épaules, Léa a bien compris que « l’action », le « DO mode », était le facteur X de sa vie personnelle et professionnelle ; en juillet 2018, elle quitte l’Ozie pour l’Empire du Milieu pendant un mois et demi dans le cadre du New Colombo Plan lancé par le gouvernement australien. Destination ? La « Neusoft Institute of Information Technology » à Dalian, au nord-est de la Chine. Occupation ? Un programme sur l’entrepreneuriat où elle travaille à la création d’un « Tinder du tourisme », un prototype d’application pour faire matcher les touristes et locaux pour visiter les villes avec un « home guide ». Résultat ? Une super expérience… qu’elle prolonge deux ans plus tard dans la Silicon Valley où, après avoir passé avec succès nombre d’entretiens et de tests, elle s’envole pour collaborer au sein de la startup australienne « Oliver Space », un outil de location de mobiliers à court terme à destination des étudiants et expatriés. +1 pour l’économie circulaire ! 

Elle profite de ce séjour au cœur de la « tech » internationale pour visiter le « Head quarter » de Twitter, rencontrer les équipes de Meta, découvrir la factory de Tesla ou encore pour « réaliser un rêve de petite fille », explorer le célèbre « Googleplex » de Mountain View. Un plongeon grandiose dans ce qui ressemble fort au lieu « emblématique » de l’innovation mondiale. Mais la vie étudiante tire déjà à sa fin et la jeune fille décide de rentrer au bercail. Six mois de repos bien mérités après quatre années sans vacances et elle enchaîne sur une première expérience professionnelle chez PwC, l’un des cabinets d’audit internationaux implantés en Nouvelle-Calédonie en attendant de… rejoindre le gouvernement en avril 2022 en tant que « chargée du programme de la Tech et de son écosystème au sein de la mission économie numérique de la Direction du numérique et de la modernisation ».  

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Miss Léa

Forte de sa connaissance de l’entrepreneuriat et après avoir visité l’une des places fortes de la Tech, Miss Léa, au travers de ses nouvelles activités, constate avec plaisir : « Beaucoup de choses se sont mises en place en Nouvelle-Calédonie et ont permis à l’écosystème de la Tech et de l’innovation de se développer… ». La révolution digitale est en cours en Calédonie et, il y a fort à parier que la jeune (mais très) active Léa en sera l’un des maillons forts à l’avenir ! 

Mais, c’est sur un autre terrain que Léa poursuit ses folles expériences. Un tapis d’ailleurs… Un beau tapis rouge sur lequel elle a défilé récemment dans le cadre de l’élection de Miss Calédonie, illustration s’il en fallait encore, de sa soif d’apprendre et de découvrir. En effet, le petit « garçon manqué » de son enfance a, peu à peu, laissé place à une jolie jeune femme qui rêve de strass et de paillettes, de robes et de chaussures. Alors, à son retour d’Australie, elle décide de franchir le pas malgré l’appréhension de s’exposer au jugement et à la critique et s’inscrit au concours local des Miss, pleine de la confiance en elle que possèdent « ceux qui font ».

Or, même lors de cet événement populaire, notre « Tech-Léa » continue son « Léa-show » et se pose en modèle de jeune femme du numérique » :

« à travers cette participation, j’ai voulu motiver la jeunesse calédonienne et lui montrer que les choses sont possibles : en tant que Calédonienne, je suis fière de mon parcours et je veux le partager avec les jeunes ».

Une motivation doublée d’une véritable vocation puisqu’elle collabore également au Cluster Comité 3E qui œuvre à l’égalité « filles – garçons » dans nos milieux scolaires. L’emploi du temps déborde mais pas question de « burn out » pour celle qui passe son rare temps libre en équilibre sur une planche de kite, de wingfoil ou de wake aux côtés de son « rider » de papa. Il faut croire que les 24h d’une journée ne sont pas utilisées de la même manière par tout le monde ! 

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Fin du Léa-Show ! 

Qu’elle soit sur un tapis rouge, installée derrière son ordinateur ou en tenue de sport avec une raquette de tennis de table à la main, Léa s’investit toujours à 100%. L’expérience est dans sa nature, l’organisation son mode de fonctionnement et l’action coule dans ses veines. « Miss Léa », « Léa Tech » ou « Léasport » sont quelques-unes des facettes de cette jeune femme aussi multiculturelle que curieuse, aussi impliquée pour son pays que fière de ses origines.

C’était le Léa-show, merci d’avoir suivi le spectacle ! 

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