L’Argentine est championne du monde de football ! Cela n’a pas dû vous échapper, que vous soyez fan du ballon rond ou non. Pour la Nouvelle-Calédonie, c’est dans la nuit de dimanche à lundi qu’a eu lieu ce combat des titans sur la pelouse verte du Qatar : une finale entre la France et l’Argentine qui se disputaient la victoire pour une troisième étoile sur le maillot.  

Si Didier Deschamps a émis des réserves sur l’arbitrage après la finale, le rôle de l’arbitre est central dans ces moments sportifs. Depuis quelques années, la technologie assiste le corps arbitral dans ses prises de décisions. Si la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage) ou la goal line technology sont des pratiques déjà bien ancrées (malgré les débats), un tout nouveau système a fait son entrée sur le terrain : le ballon connecté, baptisé “Al Hilm” (« le rêve » en arabe). Ralenti sur cette nouvelle technologie qui allie modernité et tradition footballistique.  

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De la technologie au centre du terrain et du ballon ! © FIFA

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Une «  Connected Ball  » : les technologies au service du jeu

Alors que certains sont nostalgiques du football d’avant, cette 22e édition de Coupe du monde de football confirme que la technologie prend de plus en plus de place sur le terrain. Adieu le simple ballon en cuir cousu, place au ballon 3.0 ! La FIFA continue de favoriser le recours à la technologie pendant les matchs pour le plus grand plaisir d’Adidas. Fournisseur officiel depuis un demi-siècle, la marque a mis au point un ballon ultra connecté pour soutenir les arbitres vidéo et de terrain dans leur prise de décision sur les situations de hors-jeu.  

Le ballon rond est constitué d’une multitude de capteurs collectant des données de positionnement spatial en temps réel. Grâce à ces derniers, tous les mouvements de la balle son suivi au millimètre. Intégré au cœur même du ballon, le système géospatial envoie des données, 500 fois par seconde, vers les 26 antennes positionnées autour du terrain lorsque la balle est frappée. En parallèle, douze caméras sont placées tout autour du terrain pour capter la position des joueurs et permettent, grâce à un algorithme d’intelligence artificielle (iA), de calculer les positions de hors-jeu. Résultat ? Plus de précision et moins de doute – ou de contestations…  

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Pas de contestations possibles avec ces visualisations 3D gonflées au Big Data et à l’iA © FIFA

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Un concentré de technologies gonflé au Big Data et à l’iA

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Les technologies en pleine passe décisive © FIFA

Après plusieurs années de recherche et développement, la balle connectée a pu voir le jour. À l’origine de cette technologie ? La startup allemande KINEXON, en partenariat avec la FIFA et Adidas, a mis au point un accessoire de 14 grammes au centre du ballon. Deux capteurs distincts vont permettre de récolter plusieurs types de données. Le premier est un capteur UWB (ultra-wideband) qui récolte des données de positionnement plus précises que celles d’un GPS. Le deuxième est un capteur IMU (unité de mesure d’inertie) détectant les mouvements d’un objet dans l’espace. Combinés ensemble, ces deux capteurs offrent donc un suivi de la position du ballon ainsi que son mouvement en trois dimensions.  

Ces deux capteurs envoient en temps réel des données à un système de positionnement local (LPS). Des antennes positionnées autour du terrain vont recevoir et stocker ces données. En parallèle, une autre technologie est utilisée, déjà connue du monde du sport : celle du tracking optique Hawk-Eye. Des caméras placées autour du stade surveillent le ballon et les joueurs à chaque moment de jeu. C’est là que l’iA entre en jeu ! Un logiciel va analyser les données et permettre de générer des alertes automatisées de hors-jeu. En outre, ce dernier va aussi produire des rendus 3D des données spatiales pour donner un aperçu aux supporteurs de la façon dont les décisions sont prises.  

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La révolution footballistique passera par les nouvelles technologies  ?  

L’objectif de ces technologies est de rendre les décisions arbitrales plus justes et plus rapides. Certaines sont déjà utilisées dans d’autres sports, comme au tennis, au rugby ou la NBA. Ce recours au Big Data et à l’iA ouvre le champs des possibles. Par exemple, ces technologies pourraient être utilisées par les équipes et les joueurs pour de l’analyse tactique ou bien encore comme support d’analyse de performances. Les applications potentielles utilisant ces données deviennent infinies et pourraient permettre de créer des mondes virtuels ou être utilisées pour nourrir la réalité augmentée déjà existante.  

Le Big Data, couplé à l’iA, pourrait ainsi se généraliser et ces nouveaux systèmes de tracking high-tech inaugurent une véritable révolution pour le monde du sport. Cependant, l’usage de ces technologies restent controversées dans l’univers des fans de foot. Pourtant, le mouvement est lancé et il y a fort à parier qu’il ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Rendez-vous dans 4 ans et… MERCI LES BLEUS !   

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