Il faut croire que le terme « barbare » de « transformation numérique » n’a pas encore tout à fait trouvé sa place sur le territoire… Effrayant ? Peu significatif ? Trop technique ? Quoi qu’il en soit, hier, le salon « DIGI EXPO« a fermé ses portes sur un constat : les professionnels calédoniens du numérique ont répondu présents alors que le public, pour sa part, s’est montré discret. Retour sur un événement essentiel pour faire progresser la maturité numérique du tissu économique calédonien et valoriser un secteur économique d’avenir.
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Les Pros sont dans la place !
On ne saura jamais vraiment si « DIGI EXPO » a fait mieux que son aîné « DIGINOVA » en rentrant dans le cœur des Calédoniens… Alors que les discours d’introduction à la tenue de ce salon se sont succédé dès mercredi midi, à la Maison des Artisans et que la petite trentaine de stands tenus par les professionnels du secteur étaient joliment agencés, le public s’est pour le moins fait attendre. Qu’importe, au cœur du salon, les professionnels débordaient de motivation et se servaient de cette première après-midi de « chauffe » pour se rencontrer les uns les autres et tenter de créer des synergies « business » et autres partenariats commerciaux.
« DIGI EXPO » se positionnait cette année comme le « salon de la transformation numérique » et avait mis les petits plats dans les grands après une édition 2021 reportée pour cause de crise sanitaire internationale ; artisans, TPE, PME et autres sociétés unipersonnelles disposaient ainsi d’un nouvel outil pour débuter ou poursuivre la digitalisation de leurs offres de produits et de services. Au programme, conférences d’experts – les « DIGITALKS » -, diagnostics gratuits, échanges de bonnes pratiques, ateliers de sensibilisation, présentations produits et blagues de geek sur les cookies – spéciale dédicace au stand du Groupe CIPAC et aux délicieux gâteaux de DPO Consulting Pacifique.
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Ateliers de sensibilisation et conférences pédagogiques
Au menu de cette première après-midi, quatre « DIGITALKS » animés par des experts se sont tenus au sein d’une des deux salles d’exposition ; on a ainsi pu écouter la Province Sud présenter ses aides à la transition numérique, MOBILO s’enjailler sur la « digitalisation des processus », la thématique RGPD n’intéresser pas grand monde et MyCloud parler de « mutualisation des hommes et des machines sous forme de services pour les TPE, PME et grands comptes ». Prend ça dans ta tête la maturité numérique du territoire !
En parallèle, dans la salle Bessières attenante, se poursuivaient… les « Tremplins du numérique » et ses sessions de sensibilisation auprès des acteurs économiques calédoniens. Un bon moyen, cette fois, de travailler dans le sens de la pédagogie sans brusquer les courageux chefs d’entreprise présents aux RDV. Un coup de com’ digitale avec Skazy et son co-fondateur Richard Ratiman et un doigt de cybersécurité avec l’incontournable Laurent Rivaton – président de la commission « cybersécurité » du cluster numérique OPEN, l’organisateur de « DIGI EXPO » – sont venus conclure cette première journée à l’arrière mais délicieux goût « d’entre-soi ».
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DIGITALKS et diagnostics numériques au programme
Lever de rideau jeudi matin avec le troisième et dernier atelier de sensibilisation autour de la dématérialisation et la gestion électronique des documents orchestré par Frédéric Escudero de Visual Office. Dès 9h, reprise des conférences avec un « bis repetita » de la Province Sud, un sujet SIRH proposé par Skazy, une intervention du FIAF sur « les compétences essentielles du numérique » ou encore une présentation de l’offre de formation dans le numérique par l’UNC. L’énergie des pros du numérique ne chutait (brièvement) qu’après un déjeuner composé d’un sandwich « américain » et d’une petite pression. L’heure n’était pas à la sieste mais bien à l’échange qu’encourageait le programme chargé des conférences de l’après-midi…
… qui débutèrent par un « ter » de la Province Sud, avant que se succèdent Office Plus, GeoCal, E-formation, l’OPT et que le Groupe CIPAC vienne clore cet enchaînement de 14 « DIGITALKS » plus ou moins remplis. Les visiteurs pouvaient encore déambuler parmi les stands, prendre part à des diagnostics d’experts et recevoir les bons conseils des « sachants » qui, il faut bien le reconnaître, n’ont pas économisé leur énergie pour favoriser la montée en compétences numériques des acteurs économiques du territoire. Mention « encouragements » au conseil de classe !
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Optimisme forcé ou pessimisme malavisé ? Que nenni…
Comme dans toute chose de la vie, on peut considérer le verre à moitié vide ou à moitié plein. Les pessimistes s’attarderont sans doute sur le faible taux de remplissage et de fréquentation, lorsque les optimistes vanteront, à raison, la qualité des diverses conférences et prises de parole ou encore le nombre de professionnels ayant répondu présents lors de la première édition de ce salon.
Il n’en reste pas moins vrai – et c’est un constat flagrant ! – que ce genre d’événements, quel que soit leur succès d’estime auprès des différents publics, demeurent d’une grande utilité dans l’optique de « booster » la maturité numérique du territoire et de favoriser le développement de ce pan économique capital qui a su gagner des points de croissance dans presque tous les PIB du monde.
Remercions donc les organisateurs et les nombreux partenaires du projet, valorisons les professionnels qui ont investi temps et argent pour faire de cet événement un succès et laissons tomber le rideau sur cette édition qui en appellera d’autres. « DIGI EXPO » est terminé mais il marque une étape de plus dans la lente et profonde transformation numérique nécessaire à la croissance économique de la Nouvelle-Calédonie. Certains que le terme sonne déjà un peu moins « barbare » aux oreilles des « bien-avisés » qui se seront rendus sur le salon…
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