EN PARTENARIAT AVEC OPEN NC
Le Cluster Numérique OPEN NC regroupe près de 90 entreprises de la filière numérique et cherche à créer des synergies et des vocations pour développer localement le secteur. Dans ce contexte, NeoTech vous propose de découvrir ses adhérents à travers une série qui leur est consacrée : les OPENews…
Connaissez-vous l’histoire d’une boulangerie calédonienne du 19ème siècle qui, près d’un centenaire plus tard, est désormais une entreprise spécialisée dans les technologies numériques ? Ce drôle de parcours, c’est celui de « Barrau Business Systems » dont les services digitaux sont bien connus de nombreuses organisations calédoniennes.
Adhérente au cluster numérique OPEN, la société ne cesse d’innover grâce à une veille technologique quotidienne. Nous sommes allés à la rencontre de Boris Couffignal qui va nous en dire plus sur cette « institution calédonienne » dont il est le co-gérant et directeur commercial.
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Bonjour Boris, pourriez-vous nous présenter la société BBS, son historique en Nouvelle-Calédonie et sa raison d’être ?
Parler de BBS alias « Barrau Business Systems » en Nouvelle Calédonie, c’est tout d’abord rappeler que la société est profondément enracinée dans son territoire et c’est également ouvrir le livre d’histoire de la Calédonie et faire un saut dans le passé à l’arrivée des premiers pionniers.
Au XIX Siècle La « Maison Barrau » était à la base une boulangerie avant de devenir un comptoir de marchandises et une enseigne marchande très appréciée des Calédoniens. Les « Galeries Lafayette » du Caillou en quelque sorte… Une véritable institution !
Je suis sûr qu’un grand nombre de Calédoniennes et de Calédoniens se rappellent encore l’arrivée du Père-Noël devant la boutique place des cocotiers. La Maison Barrau connaitra deux incendies majeurs dont le second en 1992 fut malheureusement fatal à l’enseigne.
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Mais comment est-on passé d’une boulangerie et d’une enseigne marchande à une société spécialisée dans la transformation digitale ?
Et bien, c’est assez sinueux ! En 1963, la « Maison Barrau » donne naissance à une filiale « Barrau Bureau » qui a en charge la commercialisation de mobiliers de bureau. Avec la mécanisation du tertiaire, l’électronique fait son apparition et « Barrau Bureau » vend ses premières caisses enregistreuses et les ancêtres des photocopieuses : la Ronéo.
Arrive ensuite la micro-informatique impulsée par les banques. « Barrau Bureau » est alors concessionnaire Olivetti puis IBM. C’est en 1998 que la société devient « BBS – Barrau Business Systems ». De fournisseur de machines, BBS devient prestataire de services en apportant son expertise dans la conception, l’intégration et le maintien en condition opérationnelle de solutions IT. On parle aujourd’hui de Design, Build et Run. En 2008, BBS lance la première offre « Cloud » d’Infrastructure hébergée sur le territoire et entame sa mue dans l’accompagnement des entreprises dans la transformation digitale.
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Captivant ! Et qui s’occupe désormais de développer cette entreprise « historique » ?
Depuis 2017, la nouvelle équipe de direction de BBS est composée de Mathieu Richard, Pierrick Sanchez et moi-même. Nous nous efforçons de suivre le chemin tracé par nos illustres prédécesseurs : Adolphe Auguste Barrau, Frédéric Lafleur, Yves Lefevre puis Alain Dubant et Franck Chautard. Les fils conducteurs qui nous relient sont d’une part, le goût de l’innovation et d’autre part, l’entreprenariat.
Pour ma part, je suis le dernier arrivé dans cette aventure, mais une chose m’a immédiatement surprise : c’est le capital de sympathie et de confiance dont jouit BBS. Il s’explique par cet héritage atypique et – je le dis avec le sourire – par le fait que bon nombre de nos clients (mais aussi de nos concurrents) ont fait une partie de leur parcours professionnel chez nous. BBS est aussi un pourvoyeur de talents !
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Des actualités à partager ?
En 2021, nous avons ouvert une antenne à Lifou et dernièrement, nous avons fait le choix d’investir dans de nouveaux locaux : il s’agit de l’ancien Ciné Magenta que nous avons réaménagé et que nous partageons avec la société Sercal. Nous avons également créé deux nouvelles entités qui sont en train de prendre leur envol afin de répondre avec agilité aux nouveaux enjeux des entreprises.
« APID » s’oriente vers les projets autour de la gestion intelligente de la donnée (Alternative Projects for Intelligence in Data) et « DB3A » dans l’intégration de solutions métiers telles que la GMAO (Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur), la GED (Gestion Électronique des Documents) et la gestion de Base de Données Relationnelle.
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Mais plus précisément, quelle est votre offre de services et à qui s’adresse-t-elle ? En quoi la jugeriez-vous innovante ?
BBS, le vaisseau amiral du groupe, compte aujourd’hui 35 personnes. Nos activités se répartissent à parts égales entre la distribution (matériel informatique, logiciel et reprographie) et les prestations de services.
Nous avons deux centres de services ; le premier en charge de la supervision, l’exploitation et l’administration des Infrastructures IT critiques de nos clients et le second dédié au support des environnements de travail utilisateurs. Nous avons aussi renforcé notre pôle « projet » qui compte cinq personnes et qui a en charge de faire évoluer les systèmes d’informations de nos clients en y intégrant notamment une composante cyber-sécurité de plus en plus importante.
Nous hébergeons également les infrastructures ou applications de nos clients dans les deux datacenters les plus aboutis du territoire. Pour mener à bien l’ensemble de ces activités, nous nous inspirons des meilleures pratiques en vigueur que ce soit ITIL sur les activités de support ou AGILE ou LEAN pour la partie gestion de projets.
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Une offre de services « IT » qui est complétée par d’autres branches ?
Depuis 2019, nous avons intégré à nos offres une nouvelle branche spécifique : les objets connectés ou IOT. Nous avons mené plusieurs études, y compris pour notre opérateur Telecom, sur l’intérêt des objets connectés en Calédonie.
L’offre des fournisseurs est mature et l’OPT-NC poursuit le déploiement de son réseau dédié à l’IOT. Nous avons d’ores et déjà menés plusieurs projets significatifs, notamment autour de la maintenance prédictive dans le secteur minier, qui font office de référence bien au-delà de la NC.
En adressant ces nouveaux usages, nous sommes amenés à nous intéresser de plus en plus aux besoins métiers de nos clients. Forts des succès engrangés et de la satisfaction de nos clients, nous sommes encouragés à poursuivre en ce sens.
BBS ne disposant pas de toutes les compétences internes sur l’ensemble des sujets, nous avons renforcés ces dernières années les partenariats avec d’autres acteurs locaux spécialisés dont nous reconnaissons la valeur ajoutée et aux valeurs comparables aux nôtres. Je peux citer par exemple « ELEMENT » sur L’IOT, ou « Analytics.nc » sur l’Intelligence Artificielle.
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Quelle est votre vision de la transformation digitale de l’économie calédonienne ? Quelles barrières aidez-vous à lever ?
Le succès des « Tech for good », le dynamisme d’OPEN ou de la FrenchTech NC, la création de la station N etc. montrent un engouement certain pour les nouvelles technologies et le digital en particulier. Les initiatives se multiplient et touchent l’ensemble des secteurs d’activité. De l’agriculture en passant par les collectivités publiques, les sociétés de service et l’industrie, la transformation digitale est devenue une nécessité.
Nous constatons que les Directions Générales et les DSI de nos clients en particulier ont pris cette composante en considération en l’intégrant à part entière dans l’organisation. C’est déjà vrai pour nos plus grands donneurs d’ordre et ça le devient pour les structures de tailles intermédiaires.
Quand on raisonne processus métiers de l’entreprise à l’échelle de la Nouvelle-Calédonie, on s’aperçoit que tous ne sont pas au même stade : si, côté RH, gestion financière et vente par exemple, les entreprises sont assez avancées dans leur « parcours digital », on note un certain retard côté « process de production ».
Certains acteurs dans le monde minier ou l’industrie BTP ont bien compris que cela pouvait être un important levier de réduction des coûts et d’augmentation de la productivité. Nous offrons aux entreprises un accompagnement « sur mesure » et inédit depuis la naissance d’un besoin avec des séances d’idéation – preuve de Concept et preuve de valeur -, l’intégration et le passage en production de solutions innovantes. Elles entrainent de réels gains de productivité et un retour sur investissement cible inférieur à un an.
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Le pilier technologique de cette révolution numérique est donc déjà une réalité sur le territoire. Qu’en est-il de l’humain ?
Les premières barrières ou freins au changement que nous rencontrons sont généralement humains. Notre connaissance de l’écosystème et du fonctionnement des acteurs économiques calédoniens sont des atouts majeurs dans la compréhension de ces freins à l’utilisation d’outils facilitateurs et d’évolution des pratiques, parfois perçues comme insurmontables. Nous tirons profits de ces fameux capitaux de sympathie et de confiance qui nous permettent d’accompagner, à tous les niveaux, nos clients et de les rassurer quant à leurs capacités de transformation numérique.
Les aspects techniques représentent aussi des défis passionnants que les compétences BBS, ou de ses satellites « APID » et « DB3A », nous permettent de relever dans des délais records. Nous effectuons une veille constante et des recherches de solutions de pointe, apportant une réelle plus-value opérable sur notre territoire. Nous sommes partie prenante de la construction des infrastructures IT de demain en Nouvelle-Calédonie. En valorisant le « capital Data » matériel et immatériel, véritable richesse de nos clients, nous intégrons ces entreprises dans un processus d’appropriation des espaces ouverts par le numérique.
Les utilisateurs finaux sont au centre des systèmes que nous transformons et leur adhésion aux solutions que nous apportons sont de véritables récompenses. L’aventure est avant tout humaine, en interne, avec nos partenaires et nos clients. C’est ce qui la rend si palpitante.
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Quelques chiffres clés pour terminer ?
- 17-19 : Notre nouvelle adresse Rue de Casabianca pour vous accueillir
- 32 : le nombre de collaborateurs œuvrant au sein de BBS
- 59 : c’est le nombre d’années de présence continue sur le territoire
- 800 : le nombre de pneus connectés (pression température temps réel) que nous avons mis en œuvre
- 530 millions : Le chiffre d’affaires de BBS sur l’année 2020-2021
- +50% : l’évolution du chiffre d’affaires sur les 6 premiers mois de l’année 2021-2022
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