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Épisode #4 – Y Combinator 

Dans les années 50’, au cours de ses recherches sociaux-économiques, un certain Schumpeter formula une idée : certaines entreprises pourraient être nourries et soutenues avec des ressources et un mentorat pour les aider à se développer sur leur marché. Les adeptes du « capital-risque » se pourléchèrent alors les babines et suivirent la pensée de l’économiste en investissant sur des entreprises à haut risque. Bien plus tard, en 1981, Bill Draper et ses fistons créèrent le premier incubateur au cœur même de la désormais célèbre Silicon Valley. Vous l’avez deviné, dans cette série d’articles, nous partons à la découverte des incubateurs et accélérateurs d’ici et d’ailleurs, de leur histoire, de leurs spécificités en saupoudrant chacun de ces focus de quelques success stories. 

Y Combinator

Après un petit tour en Amérique Latine pour découvrir l’incubateur épicé « Start-Up Chile », remontons vers les US pour découvrir l’un des plus prestigieux incubateurs du monde : « Y Combinator ». Découverte du « YC » dépouillé de son « MA », l’accélérateur qui « offre aux startups un avantage disproportionné ». 

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Y Combinator, la preuve par l’exemple

Le britannique Paul Graham a plusieurs flèches à son « Arc » ; en effet, le célèbre programmateur, licencié en philo à l’Université Cornell et Doc’ en informatique « from Harvard » a tout d’abord lancé, en 1995, un fournisseur de service d’application, « Viaweb ». Racheté par Yahoo trois ans après pour la modique somme de 50 millions de dollars avant de devenir le « Yahoo! Store » de l’époque, l’artiste de l’informatique s’est fendu, en 2005, d’une délicieuse conférence sobrement intitulée « How to start a startup » à la Harvard Computer Society. Fort de ce succès d’estime et entouré de sa future femme Jessica Livingston et de ses acolytes, Trevor Blackwell et Robert Morris, l’homme décide de fonder « Y Combinator », un accélérateur spécialisé dans les financements de projets entrepreneuriaux numériques

Game on depuis 2005 pour © Y Combinator

Bingo ! L’organisation financière organise un premier « Demo Day » un an plus tard afin de permettre aux startups sélectionnées de présenter leur projet à des investisseurs. La dénomination fera des émules puisque le « Demo Day » ont désormais envahi le monde des startups. Puis, en 2010, après avoir « test and learn » le sujet du financement de l’innovation, « Y Combinator » déménage… à Mountain View, évidemment ! Au cœur du paysage soigné de la Silicon Valley, « YC » devient peu à peu l’une des références mondiales et lance une foultitude de programmes et de fonds : « Y Combinator Research », « Y Combinator Continuity Fund », « Y Combinator Bio » (…) et s’installe comme un véritable mythe de la Vallée Siliconée et l’un des accélérateurs les plus prisés (et sélectifs) au monde. YmCa !

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De Airbnb à Twitch en passant par GitLab

« YC est dirigé par des fondateurs de startups qui ont construit exactement ce qu’ils souhaitaient faire en matière de lancement et développement de leur startup ».

De fondateurs à fondateurs…
Y Combinator
Paul Graham vous attend pour l’interview ! © Inc.com

Cette « baseline » est concrètement illustrée par des valeurs centrales : pas de présence au board des startups accompagnées, une réactivité éclair dans la décision d’investissement, pas de deck ou business plan demandé, pas de prise de participation à hauteur de 20%, pas de facturation et des conseils avant tout. Pour présenter sa candidature, tout se fait en ligne en remplissant un simple dossier qui, s’il est sélectionné, entraînera une “interview“, la plupart du temps réalisée en visio-conférence ; l’équipe de YC prend ensuite sa décision dans la journée avant d’en informer l’entrepreneur. En cas de réponse positive, l’investissement a lieu dans la foulée, avant même que ne débute un « batch » à San Francisco qui signe le début de l’accompagnement personnalisé de la startup. Après cette session d’environ trois mois, le fondateur rejoint l’alumni et bénéficie de l’entraide d’un puissant réseau d’entrepreneurs à succès. 

Et puisqu’on parle de succès, autant dire que YC rassemble une belle brochette de « success stories » avec des startups de renommée mondiale ; sont ainsi passées entre les mains expertes de l’accélérateur des startups telles que Airbnb, Stripe, Twitch, Coinbase, reddit, GitLab, Zapier ou encore Instacart ! Si ces sociétés ne vous disent rien, c’est que vous vivez déjà sur Pluton avec l’ami Elon Musk… Quoi qu’il en soit, l’accélérateur affiche des chiffres stratosphériques : près de 4 000 startups accompagnées pour près de 600 milliards de dollars de valorisation ! Oui, des centaines de milliards… de dollars… Sous ce vernis doré, le recrutement est cependant l’un des plus relevés au monde avec un taux de sélectivité situé entre 1% et 2% seulement. Pour résumer, quelques milliers de jeunes pousses postulent chaque année pour seulement quelques pépites sur la ligne d’arrivée… 

Y Combinator
Une belle liste de success stories from © Y Combinator

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Entrepreneurs calédoniens, aurez-vous le courage…?

« Y Combinator » est donc une sorte de “rolls royce de l’accélération” ; l’organisation, au-delà de son flair incomparable, bénéficie désormais d’un réseau d’investisseurs mais également de fondateurs de startups inégalé à travers le monde et d’une réputation qui permet à son site d’enregistrer près de 10 millions de visites mensuelles. Un indicateur de la popularité de cet accélérateur très particulier ouvert aux candidatures internationales : entrepreneurs calédoniens, RDV sur ycombinator.com ! 

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