La crise socio-économico-politique que nous sommes en train de vivre a quelques (rares) avantages… Le premier d’entre eux ? La solidarité populaire qui s’est rapidement mise en place entre tous les Calédoniens. A ce petit jeu de la “dépanne”, Skazy a développé “chomage-partiel.nc“, un simulateur de chômage partiel, qu’il met à la disposition des entrepreneurs. Pour vous présenter cet outil numérique gratuit et accessible à tous, nous avons échange avec Florian Gourmelen, le responsable du pôle numérique du groupe Skazy. Trois questions et donc trois réponses pour tout comprendre…
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Bonjour Florian et bienvenu sur NeoTech ! Peux-tu te présenter rapidement et nous parler de ton rôle au sein de Skazy ?
Bonjour aux lecteurs de NeoTech, je suis Florian Gourmelen. J’occupe actuellement le poste de responsable du pôle numérique – équipes de pilotage, de conception design et métier et développement des solutions logicielles, web, mobile, devops – au sein du groupe Skazy ou je travaille depuis onze ans déjà.
J’ai un parcours multiculturel riche et varié ; j’ai passé ma jeunesse entre la Bretagne, Wallis et Futuna, la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande, ma femme est Coréenne et mes deux filles métissées m’ont donné une ouverture internationale unique.
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Vous avez récemment déployé un simulateur gratuit de chômage partiel : pourquoi ce projet ? Comment fonctionne-t-il ? A qui s’adresse-t-il ?
Dès le début de la crise nous avons souhaité montrer notre solidarité, d’une façon ou d’une autre, au tissu économique calédonien, durement touché par les évènements. Le chômage partiel étant un dispositif qui touche tout le monde mais qui peut s’avérer un peu nébuleux dans son fonctionnement, j’ai eu besoin dans un premier temps, en interne, de mettre en place un calculateur excel pour rassurer nos équipes sur les impacts de ce dispositif sur leur salaire en fin de mois et le démystifier.
Le calculateur permet de montrer à la fois l’aide versée à l’entreprise pour maintenir les emplois et le brut après application du calcul pour le salarié. Cet outil ayant été très pratique en interne j’ai proposé à Hatem Bellagi, notre fondateur, d’en faire un outil public gratuit sous la bannière d’Optimal RH. Il a accepté et j’ai formé une équipe qui a designé et travaillé rapidement sur le projet.
Le simulateur s’adresse à plusieurs publics cibles :
- Les employeurs : pour les aider à planifier et à gérer le recours au chômage partiel de leurs employés, en leur fournissant une estimation rapide et précise des coûts et des indemnités.
- Les salariés : pour leur permettre de comprendre combien ils percevront en cas de mise en chômage partiel, leur donnant ainsi une visibilité sur leur situation financière personnelle.
- Les conseillers et les organismes de soutien : tels que les experts-comptables, les consultants en gestion des ressources humaines et les associations d’aide qui peuvent utiliser cet outil pour assister leurs clients ou membres.
Le simulateur est conçu pour être convivial, accessible à tous et informatif ; il aide à naviguer dans cette période économique difficile avec plus de clarté et de certitude. L’utilisateur doit simplement entrer des informations de base, telles que son salaire mensuel brut, le nombre d’heures de travail prévues et le nombre d’heures non travaillées en raison du chômage partiel. L’outil calcule ensuite automatiquement le montant de l’indemnité de chômage partiel à laquelle l’utilisateur peut prétendre, ainsi que le coût restant à la charge de l’employeur. Le simulateur utilise les barèmes et les taux actuels définis par le gouvernement pour assurer des résultats précis et fiables. Pour l’utiliser, RDV sur www.chomage-partiel.nc.
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Quel regard portes-tu sur le secteur du numérique actuellement et en quoi est-il utile en cette période de crise ?
Le numérique est un secteur très actif et en constante évolution, avec l’essor des technologies telles que l’intelligence artificielle ou le cloud computing par exemple… Il est devenu un moteur essentiel d’innovation et de croissance économique. Il permet de dématérialiser les procédures, de faciliter la communication et la collaboration à distance et de fournir des services personnalisés et adaptés aux besoins spécifiques des utilisateurs. Les outils numériques permettent une meilleure gestion des données, offrant ainsi des perspectives précieuses pour la prise de décision basée sur des informations précises et en temps réel.
En période de crise, comme celle que nous traversons actuellement, le numérique se révèle particulièrement crucial et permet de soutenir la résilience économique et sociale:
- Continuité des activités : Grâce aux technologies numériques, de nombreuses entreprises et organisations peuvent continuer à fonctionner malgré les restrictions physiques, en adoptant le télétravail et en utilisant des plateformes de collaboration en ligne.
- Accès à l’information : Les outils numériques permettent de diffuser rapidement et efficacement des informations vitales, qu’il s’agisse de mesures de soutien économique ou d’autres communications urgentes. Les solutions numériques, comme notre simulateur de chômage partiel, aident les entreprises à naviguer dans les dispositifs de soutien mis en place par le gouvernement, facilitant ainsi leur gestion financière et leur prise de décision.
- Éducation et formation : Les plateformes d’apprentissage en ligne assurent la continuité de l’éducation et de la formation professionnelle, même lorsque les établissements scolaires et les centres de formation sont fermés.
- Innovation et adaptation : Toute crise peut aussi être un terreau fertile à l’innovation numérique avec le développement rapide de nouvelles solutions pour répondre aux défis posés par la situation, ou l’émergence d’analyse de données contextuelles qui permettent d’ouvrir les yeux sur des sujets, prendre des décisions éclairées.
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