Transition énergétique, lutte contre le changement climatique, modernisation industrielle… Aujourd’hui, la décarbonation n’est plus un simple défi, mais bien une réelle nécessité. Pour ce faire, elle demande une modernisation des procédés industriels et le développement des énergies renouvelables dans une démarche de transition énergétique. Loin d’être seulement un obstacle technique et technologique, elle représente aussi une formidable opportunité d’innovation et de compétitivité pour bâtir l’industrie de demain.
C’est dans cette dynamique qu’hier matin, le Club Entreprises de l’UNC a réuni entreprises, institutions, chercheurs et startups pour une matinée d’échanges dédiée à la décarbonation pour répondre à ces nouveaux enjeux dans le secteur de l’industrie. L’objectif de cette matinée ? Croiser les expertises, faire émerger des synergies et co-construire des solutions concrètes pour une industrie calédonienne plus verte et innovante.
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Une matinée décarbonée
Entre modernisation des procédés, essor des énergies renouvelables et optimisation des ressources, la transition énergétique avance à grands pas. Mais pour la concrétiser, encore faut-il disposer des compétences et des innovations adaptées ! C’est dans cette optique que l’UNC s’est retroussée les manches en répondant à l’Appel à Manifestation d’Intérêt « Compétences et Métiers d’Avenir ». Et pas question de travailler en vase clos, mais plutôt d’interroger les professionnels du secteur pour structurer formations et recherche en phase avec les besoins des industriels du territoire.
Après une table ronde sur les perspectives de la transition énergétique, les participants se sont répartis en trois ateliers thématiques :
- « Former les professionnels de l’industrie pour une transition bas carbone »
- « Préparer les talents de demain : quelle formation initiale pour une industrie durable ? »
- « Innover pour une industrie décarbonée : quelle place pour la recherche ? »
Et qui dit innovation, dit forcément NeoTech dans les parages ! Nous avons donc poussé la porte du dernier atelier animé par Médéric Suon (CNRTEC) et Nicolas Lebouvier (UNC). Autour de la table, une belle brochette d’experts allant de l’indépendant à des représentants de grandes entreprises locales comme l’ACE, la SODILou la SMSP. Après un tour de présentation express, pas de temps à perdre, place aux échanges pour identifier les besoins, les freins et imaginer ensemble de nouvelles synergies. Le tout en 1h top chrono !
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Challenge accepted
Parmi les grandes thématiques abordées, la question de l’hydrogène s’est rapidement imposée. En Nouvelle-Calédonie, sa production et son utilisation restent embryonnaires, faute d’un écosystème structuré, de producteur local et de facto de demandes. Autre problématique et non des moindres, le manque de collaboration entre les acteurs du territoire. Trop souvent, les initiatives se développent en solitaire alors qu’une approche collaborative permettrait d’optimiser les ressources et d’accélérer l’innovation. Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, rappelons-nous que « tout seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin ».
Vous l’aurez compris, plusieurs obstacles ralentissent encore l’innovation. Manque de structuration et de financement, synergies insuffisantes entre recherche et industrie, exploitation limitée des données… Autant de difficultés qui ralentissent une transition pourtant plébiscitée par les professionnels du secteur. Certes, des dispositifs comme le Crédit d’impôt recherche ou la mise en place de programmes comme Diversité peuvent donner des premiers moyens d’action. Cependant, il n’en est pas moins évident que d’autres leviers doivent être trouvés pour faire de la décarbonation une opportunité stratégique pour l’industrie calédonienne.
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L’heure de la synthèse
Après une matinée foisonnante d’échanges, il était temps de rassembler les idées. Pour la partie « inno », Pascal Coupey, Jean-Marc Boyer et Nicolas Lebouvier ont restitué les grandes lignes des discussions menées en petits groupes et le constat est unanime. Pour avancer sur la route de l’innovation il est indispensable de fluidifier les relations entre les entreprises et le monde de la recherche, de mieux structurer les échanges et d’identifier des axes scientifiques à explorer. Parmi les pistes de recherche, plusieurs sujets émergent comme la production et gestion des réseaux électriques, le captage du CO2, les mobilités durables, mais aussi l’apport des sciences humaines et sociales pour accompagner l’adhésion collective nécessaire à cette transition.
Une chose est sûre, le succès de cette matinée prouve que le dialogue intersectoriel est un levier efficace et qu’il doit être pérennisé. Les acteurs sont prêts à avancer ensemble, reste à structurer cette dynamique et à l’amplifier. À suivre…
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