L’entretien des coques de bateaux est un défi qui concerne tous les marins calédoniens… Chaque année, les bateaux amarrés au port sont victimes de la nature sous-marine : coquillages, algues et autres « animaux » vivent pleinement leur idylle avec la coque des navires qui doivent ainsi être carénés afin de naviguer correctement. Des coûts élevés, une empreinte écologique néfaste et un travail fastidieux qu’une innovation du Caillou pourrait éviter… 

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Un concept novateur 

Éric Celma, 56 ans est qualifié « d’homme ingénieux » par ses amis… En effet, après « avoir fait pas mal de métiers », cet amoureux de la voile s’est lancé dans le prototypage d’une invention qui permet de garder les coques de navire protégées. Sa société, « Protec Marine NC», commercialise ainsi un dispositif simple, durable et rapide à mettre en place : une bâche de protection composée de deux flotteurs. Après quelques années de R&D, l’inventeur a présenté ses prototypes au grand public : l’un équipait un voilier et sa quille et l’autre embrassait la coque d’un bateau moteur

Le dispositif permet de libérer le navire lorsqu’on dégonfle les flotteurs arrières qui sont alors immergés ; lors du retour au port, le bateau s’amarre normalement en venant s’encastrer dans la partie avant qui reste flottante. Une fois le bateau amarré, la protection, après gonflage, entoure le bateau ce qui crée « une petite piscine ». Le processus de vidange de l’eau de mer restante se fait ensuite automatiquement grâce à une pompe de cale automatique qui permettra de laisse le bateau au sec… et donc d’éviter la prolifération de vie sur la coque. 

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Optimiser la navigation

Protec Marine
Éric a reçu le soutien de BPI France © NeoTech

La manipulation à réaliser par le plaisancier est extrêmement simple : la gestion complète de la protection se fait uniquement à l’aide d’une seule vanne dont l’ouverture libère le bateau et dont la fermeture le protège à l’arrêt. Ce dispositif novateur offre donc plusieurs avantages : optimiser la navigation en évitant une perte de vitesse, un surpoids du bateau, une surconsommation de carburant et une pollution « anti-fooling » du lagon. 

Soutenu par une bourse FrenchTech distribuée par BPI France, ce projet novateur est également breveté : une innovation calédonienne qui devait convaincre plus d’un marin car, outre les coûts financiers, sortir son bateau de l’eau pour le caréner représente quelques longues heures de travail. Moins de grattage, plus de coups de pêche ! 

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